Résultats du baromètre cyclable pour Brest

Vous avez participé à l’enquête nationale “Baromètre des villes cyclables” à l’automne 2017 et nous vous en remercions vivement. Au total, plus de 113 009 réponses ont été enregistrées, faisant de ce Baromètre la plus grande enquête sur la cyclabilité jamais réalisée en France. Les résultats obtenus ont été présentés au Congrès de la FUB, le 16 mars dernier. A cette occasion, la ministre en charge des déplacements Elisabeth Borne a transmis aux congressistes une vidéo ‘la petite reine doit grandir’ dans laquelle elle annonce un plan vélo sincère, structuré et financé.
Au palmarès des villes de 100 000 à 200 000 habitant.e.s figurent Angers (3ème), Dijon (2ème) et Grenoble (1ère). Qu’en est-il de Brest ?

Profil des répondant.e.s
591 répondant.e.s ont évalué le territoire de Brest. Il s’agit majoritairement d’hommes (65 %), âgés de 25 à 64 ans et cyclistes au quotidien. Leur motif de déplacement le plus important est de se rendre au travail ou à l’école. Les achats et visites viennent en deuxième, suivis du tourisme. Si 69 % des répondant.e.s estiment avoir un niveau “bon” voire “expert”, 87 % préfèrent tout de même circuler séparément du trafic motorisé.

Des points positifs et … des progrès à faire.
Les répondant.e.s ont mis en valeur plusieurs éléments favorables à la pratique du vélo à Brest. Les rues résidentielles y sont sécurisantes, il est facile de réparer ou faire réparer son vélo (en magasin ou atelier) et les directions sont relativement bien indiquées pour les cyclistes. Les relations entre cyclistes et piéton.ne.s semblent également apaisées.

Pour autant, la métropole finistérienne se voit attribuer la note globale E « Plutôt Défavorable », dans la catégorie des villes de 100 000 à 200 000 habitant.e.s ( les résultats étant gradués de A+ à G, de « Excellent » à « Très défavorable »). Et, elle est classée 15e sur 29 dans la catégorie des villes de 100 000 à 200 000 habitant.e.s.
Parmi les points à améliorer, les répondant.e.s pointent la location de vélo à développer, et le manque d’itinéraires bis lors de travaux. A l’instar de nombreuses villes, c’est surtout la discontinuité cyclable qui est décriée. D’ailleurs 83 % des répondant.e.s préconisent un réseau cyclable complet et sans coupure pour améliorer la situation à Brest.

 

Malgré des résultats différents, Brest et Dijon ont des points communs :

  • Les 2 villes ont acheté leur tramway ensemble en 2009. Le retour du tramway en France, depuis les années 1985, ne s’est pas fait de la même façon dans toutes les agglomérations, néanmoins il répond une volonté de favoriser les transports collectifs et ce, après une période de recul marqué dans toutes les villes de province. Le tramway s’inscrit aussi dans les politiques de reconquête urbanistique et de réaménagement des espaces publics. Souvent, les piétons et les cyclistes en ont bénéficié car il leur a permis de circuler de façon plus agréable au sein d’espaces apaisés.
  • Lors de son assemblée générale annuelle la Fédération française des Usagers de la Bicyclette, décernait le prix du “Clou rouillé” à la ville la moins cyclable et le prix du “Guidon d’or” à celle qui était la plus favorable aux déplacements à vélo (cf. le palmarès 2016). Les usagers cyclistes pouvaient proposer la candidature de leur ville. En 2000, la FUB (appelée Fubicy à cette époque) a décerné un “clou rouillé” à la ville de Dijon. C’est donc après 18 années d’engagement en faveur de la mobilité à vélo, qu’elle monte sur la seconde marche du podium. La vice-présidente de Dijon Métropole présente à la cérémonie de remise des prix a par ailleurs rendu le clou rouillé à Olivier Schneider le président de la FUB. Quant à Brest, qui a été nommée “vice clou rouillé” en 2008, qu’en sera-t-il 18 ans plus tard ? En 2019, un.e élu.e de Brest montera-t-il.elle fièrement sur l’estrade du congrès de la FUB pour recevoir un trophée et rendre son clou rouillé ? Nous l’espérons !

Tous les résultats du baromètre sont consultables sur le site parlons vélo et synthétisés dans ce document.

Rendez-vous en 2019 pour la deuxième édition du Baromètre des villes cyclables, qui permettra d’évaluer les progrès accomplis.

 

Note : dans le Pays de Brest, seules les villes de Brest et de Plouzané ont atteint le seuil de réponses nécessaires pour être recensées. Vous pouvez aussi consulter les résultats de Brest en ce qui concerne l’enquête BaPaV dans le cadre du projet Brest-Kiel et les résultats du baromètre national pour Plouzané.

Et, à lire : un article au sujet des ateliers participatifs sur le site de L’heureux Cyclage.

Résultats du baromètre cyclable pour Plouzané

Vous avez participé à l’enquête nationale “Baromètre des villes cyclables” à l’automne 2017 et nous vous en remercions vivement. Au total, plus de 113 009 réponses ont été enregistrées, faisant de ce Baromètre la plus grande enquête sur la cyclabilité jamais réalisée en France. Les résultats obtenus ont été présentés au Congrès de la FUB, le 16 mars dernier. A cette occasion, la ministre en charge des déplacements Elisabeth Borne a transmis aux congressistes une vidéo ‘la petite reine doit grandir’ dans laquelle elle annonce un plan vélo sincère, structuré et financé.
Au palmarès des villes de moins de 20 000 habitant.e.s figurent Sélestat (3ème), La Flèche et Sceaux (1ers ex aequo). Qu’en est-il de Plouzané ?

Profil des répondant.e.s
56 répondant.e.s ont évalué le territoire de Plouzané. Il s’agit majoritairement d’hommes (61 %), âgés de 25 à 75 ans et cyclistes au quotidien. Leur motif de déplacement le plus important est de se rendre au travail ou à l’école. Le tourisme arrive en deuxième, suivi par les achats et visites. Si 75 % des répondant.e.s estiment avoir un niveau “bon” voire “expert”, 93 % préfèrent tout de même circuler séparément du trafic motorisé.

Des points positifs et … des progrès à faire.
Les répondant.e.s ont mis en valeur plusieurs éléments favorables à la pratique du vélo à Plouzané. Les grands axes sont jugés sécurisants : Plouzané est classée 3ème sur les 89 communes de moins de 20 000 habitant.e.s sur cette question, avec la note de 3,9 / 6. En outre, les vols de vélos sont plutôt rares et on trouve des itinéraires cyclables rapides et directs.

En revanche, les répondant.e.s pointent le manque d’itinéraires bis lors de travaux et le fait que, comme dans la plupart des communes de cette catégorie, louer un vélo ne soit pas facile. Les répondant.e.s préconisent de renforcer le réseau cyclable pour qu’il soit complet et sans coupures, notamment grâce à la mise en place double-sens cyclables. L’entretien du réseau est aussi proposé pour améliorer la situation à Plouzané.

Au total, Plouzané se voit attribuer la note globale D « Moyennement Défavorable »,  les résultats étant gradués de A+ à G, de « Excellent » à « Très défavorable ». Et, elle est classée 9e sur une centaine dans la catégorie des villes de moins de 20 000 habitant.e.s.

 

Comme nous le confiait Yann-Fañch Kerneis (conseiller municipal de la ville de Plouzané, présent lors de notre AG du 24 mars), les conditions de cyclabilité à Plouzané sont en partie le résultat d’une démarche d’un élu précédent. Il était cycliste et a été moteur d’améliorations dans le domaine des mobilités sur la commune. Il s’agit là d’un exemple (que l’on retrouver aussi ailleurs) où une personne de la collectivité sensibilisée aux déplacements doux et actifs peut réellement influer sur la politique cyclable de la ville. Nous souhaitons que plus d’élu.e.s suivent cette démarche afin de permettre aux habitants de tester d’autres types de déplacements que la voiture au sein d’une ville apaisée.

Tous les résultats sont consultables sur le site parlons vélo et synthétisés dans ce document.

Rendez-vous en 2019 pour la deuxième édition du Baromètre des villes cyclables, qui permettra d’évaluer les progrès accomplis.

Note : dans le Pays de Brest, seules les villes de Brest et de Plouzané ont atteint le seuil de réponses nécessaires pour être recensées. Vous pouvez aussi consulter les résultats pour Brest.

Et, à lire : un article au sujet des ateliers participatifs sur le site de L’heureux Cyclage.